Une année 2020 horrible s'en va pour faire place à une autre. Plusieurs souhaitent que cette nouvelle année soit moins malheureuse et douloureuse que la précédente. Surtout ici, en Haïti, où tout est parti en vrille. Mais, 2021 sera-t-elle moins malheureuse comme on le souhaite?
Les yeux de tous sont braqués sur cette année, notamment sur des dates importantes comme le 7 février. Notons que le pays continue, sans forcer, sa descente aux enfers, les mauvaises pratiques du passé sont plus présentes que jamais. L'insécurité, constatée en 2020, bat son plein et ceci malgré les opérations policières pour ''déloger les bandits''. À croire que ces opérations donnent des résultats mitigés et que les ''hors-la-loi'' continuent leur sale boulot. Par ailleurs, la gourde qui plonge face au dollar américain inquiète.
Et, certains haïtiens attendent une amélioration de la situation du pays après l'investiture de Joe Biden comme président des États-Unis d'Amérique. A croire qu'Haïti est un des états de cette grande puissance. Mais, d'autres, les chrétiens, s'adonnent à la prière. Trouverons-nous une amélioration ? Ce qui importe, les chrétiens n'ont pas oublié de louer Dieu pour ses bienfaits en 2020 et même présenter à Dieu certaines doléances pour cette nouvelle année. Même à Delmas, la mairie a organisé un service d'adoration a l'Éternel. Dieu qui protège ses enfants, continuera, certainement de protéger ses chrétiens et pourquoi pas, Haïti pour cette année qui débute par les fléaux de kidnapping et de violences sur les femmes.
Comme en 2020, 2021 s'est réveillé en plein kidnapping et de multiples violences sur les femmes. Personne n'est épargné par cette vague d'insécurité. Marchande de saucisses, chauffeur, policier, étudiant, entrepreneur … tous ont été victimes. Où sont les résultats des opérations policières pour '' déloger les bandits'' ? Ne faut-il pas aussi chercher les auteurs intellectuels de ces crimes ?
Parallèlement, la rareté des produits pétroliers continuent d'effrayer la population. Malgré les dires du directeur de la BMPAD déclarant la venue de plusieurs barils de gasoline et de diesel, les produits pétroliers étaient toujours rares. Certaines stations ne servaient pas les clients munis de gallons. Une mesure pour stopper la vente de produits pétroliers dans le marché noir. Mesure ridicule pour certains, puisque l'usage des produits pétroliers ne se résume pas aux véhicules. Dans un pays où le gouvernement via L'EDH ne satisfait en aucune manière les besoins en énergies électriques de la population, cette dernière a recours à d'autres alternatifs comme l'usage de génératrice qui fonctionnent grâce à ces produits. Malheureusement, au XXIeme siècle, la quasi totalité des besoins des citoyens ne sont pas satisfaits. Si on peut arriver à une rareté de gasoline à plus forte raison le fameux ''courant 24/24'' restera un mythe pendant ces 5 dernières années et non une réalité.
N'oublions pas qu'en ce début d'année, il y a eu des attaques de la BSAP, une brigade soit disant responsable de la sécurité des frontières du pays a agi comme des mercenaires. À qui la faute ? Après, avoir fait l'éloge de la revalorisation de la gourde par rapport au dollars, la situation ne s'est pas améliorer malgré les injections de dollars dans l'économie locale. Le dollars vaut actuellement plus de 75 gourdes. Peut on d'attendre à une augmentation? Rien est fait pour montrer le contraire.
Et, le mandat du chef de l'état ? Partira-t-il le 7 février 2021 pour faire place à une ènième transition? Rappelons que constitutionnellement, son mandat s'achèvera ce 7 février, comme pour le parlement l'an passé, il doit faire ses valises et laisser la place à un autre. Ce dernier aura la responsabilité de faire des élections crédibles, justes, non décriées. Cette année est une année électorale pour le pays mais avec qui au pouvoir? Y aura-t-il une amélioration des conditions de vie de la population ?
A suivre
Stéph LeBéni
REZO KRETYEN BENI || RKB
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