LES FÊTES DU PEUPLE JUIF, LEUR IMPLICATION DANS LA VIE DE L’ÉGLISE ET CELLE DES CHRÉTIENS DU DERNIER TEMPS (partie 1)
Introduction
Les Israélites avaient sept grandes fêtes, énumérées dans les livres de: Lévitique 23; Nombres 28 v 11-29-40 et Deutéronome 16 v 1-7. Ces sept fêtes sont: La Pâque, fête des pains sans levain, fête des prémisses de la moisson, fête des semaines ou de la pentecôte, fête des trompettes, fête des expiations, fête des Tabernacles. L’agriculture et l’histoire nationale sont les deux thèmes principaux qui couvrent la plupart des fêtes. Ces dernières sont divisées en trois groupes, les trois premières forment la Pâque. Elles parlent du commencement de nos expériences spirituelles et sont fêtées dans le premier mois. La fête de la Pentecôte, fêtée au troisième mois est une phase ultérieure. Les trois dernières fêtes sont fêtées au septième mois, ce sont celles du groupe des Tabernacles et parlent de la maturité spirituelle. Mais, il ne faut pas oublier la fête de Sabbat, une fête qui est présente dans toutes les autres. Du fait qu’aucun travail séculier ne devrait être fait lors de ces fêtes, certains auteurs considèrent les sept fêtes comme des sabbats.
Présentation des fêtes du peuple Juif
Sabbat (shabbat et shabbathon)
Lévitique 23 v 1 à 3.
Le sabbat avait un sens et un usage typique; il était un signe, une alliance entre Dieu et son peuple, une grâce, un privilège particulier octroyé aux enfants d'Israël, Exode 31:16-17; un mémorial du repos de Dieu et de la délivrance qui suivit la captivité d'Égypte, Deutéronome 5:15; un type du repos que Dieu donnerait aux Israélites dans la terre de Canaan, qui est appelée pour cela un lieu de repos, Deutéronome 12:9. Ce jour n'était pas le seul temps de repos qui fût accordé aux Juifs et outre leurs fêtes solennelles, d'autres sabbats se présentaient pour eux à la fin de chaque mois, à la fin de chaque septième année, puis, derechef, après sept fois sept années; Le septième jour de la semaine hébraïque; il commençait le vendredi soir et finissait le samedi soir, Lévitique 23:32. Les Juifs étaient obligés de le consacrer à Dieu par le repos et la sanctification, de même que leurs esclaves et tous les étrangers qui habitaient dans le pays; même le bétail était compris dans la loi du repos, Exode 20:10; 31:13; 34:2; 35:2; Deutéronome 5:14; cf. Jérémie 17:24, etc.
Deux agneaux d'un an, sans tare, devaient être offerts dans le temple avec les offrandes non sanglantes qui accompagnaient toujours cet holocauste, Nombres 28:9; cf. 2 Chroniques 31:3; Néhémie 10:33. C'était un jour de repos et un jour de joie, Ésaïe 58:13; cf. Osée 2:11. Les pains de proposition étaient renouvelés, Lévitique 24:5; 1 Chroniques 9:32, et les tours de semaine commençaient pour les prêtres avec les jours du sabbat, 2 Rois 11:5,7,9; 2 Chroniques 23:4;
Les travaux relatifs au culte, n'étaient naturellement pas comptés comme une profanation du saint jour, Matthieu 12:5. La peine de mort, notamment la lapidation, était prononcée contre ceux qui contrevenaient à cette loi divine, Exode 31:14; 35:2; Nombres 15:32. Les Juifs cependant se relâchèrent souvent à cet égard, et les prophètes font entendre des plaintes amères sur l'oubli et le mépris dans lequel était tombé le jour du repos, Ésaïe 56:2; 58:13; Ézéchiel 20,16; 22:8; Lamentations 2:6; Néhémie 13:15; ce n'est que depuis l'exil que le sabbat fut observé en Israël avec un scrupuleux respect.
Quoique l’interdiction de ne pas travailler devrait être respecter, la loi ne définit pas ce qu’elle considère comme travail. Et laissant à l'opinion publique et à la conscience individuelle le soin de déterminer ce qui constitue un travail, et de résoudre les cas douteux. Une seule chose était positivement défendue dans la loi, le fait de faire du feu dans les maisons pour cuire les aliments, Exode 16:23; 35:3, de sorte qu'il fallait cuire et préparer d'avance la nourriture du sabbat. La défense de vendre et d'acheter, même des aliments, allait sans dire, Néhémie 10:31; 13:15-16, et si Néhémie, 13:19, fit fermer les portes de
Jérusalem pour empêcher le commerce avec les Tyriens, ce ne fut ni un nouveau commandement, ni un raffinement de l'ancien, mais une simple mesure de police tendant à l'exécution de la loi.
On s'interdit de voyager le jour du sabbat c'était encore conforme à l'esprit de la loi, Exode 16:29; cf. Actes 1:12; Matthieu 24:20.
Le Nouveau Testament nous montre par plusieurs exemples, jusqu'à quel point les pharisiens avaient poussé la fatuité et le microscopisme. Cueillir des épis en se promenant, guérir un malade, même par une simple parole, et pour le malade, charger son petit lit après sa guérison et s'en aller, étaient pour les pharisiens et leurs adhérents autant de profanations du saint jour, tandis que l'on ne se faisait aucun scrupule, en cas de besoin pressant, de vaquer à des occupations domestiques parfaitement contraires à la lettre et à l'esprit de la loi, Matthieu 12:11; Luc 14:5.
D'autres écrits vont plus loin encore dans leurs subtilités; les secours médicaux ne doivent être administrés que là où il y aurait péril pour la vie, sinon il fallait renvoyer ça au jour suivant; pour une jambe cassée il faut remettre au lendemain, on peut attendre, etc.
Le sabbat devait être consacré à la méditation de la loi, et c'est en ce jour que le culte se célébrait presque généralement dans les synagogues, par la prière, la lecture, et l'explication des saints livres, 2 Rois 4:23; Marc 1:21; 6:2; Luc 4:31; 6:6; 13:10; Actes 13:27,44; 16:13; 17:2; 18:4. On célébrait de joyeux festins, Luc 14:1; on revêtait ses plus beaux habits.
Parallélisme entre le Sabbat et la vie chrétienne
Le sabbat a deux sens que nous devons regarder avec soin dans le Nouveau Testament. Le premier sens désigne un jour de culte à l’Éternel, un jour qui était mis à part par les juifs pour se rassembler, présenter des offrandes à l'Éternel mais aussi pour apprendre et discuter les écritures saintes. C’est pendant ces périodes de rassemblement que l’apôtre Paul en profitait pour prêcher l’Évangile de Jésus-Christ aux juifs (Actes 17 v 2 ; Actes 18 v 4). Mais les païens convertis au Christianisme ne pouvaient être parmi les juifs lors de ces rassemblements vu la conception de ces derniers pour cette nouvelle doctrine à l’époque, puisqu’ils exigeaient même que les païens convertis devaient être circoncis. Et, les nouveaux convertis qui sortaient de partout, cultivaient d’autres habitudes, c’est pour cela, eux-mêmes se réunissaient le premier jour de la semaine, pour communier, chanter, louer DIEU et s’adonner à l’enseignement de la parole de DIEU. Comme pour les juifs, l’apôtre Paul en profita pour raffermir leur foi, méditer la parole de DIEU en les visitant en ce jour (Actes 20 v 7). Le rédacteur de l’épître aux Hébreux va plus loin dans Hébreux 4 v 7, pour dire que le jour que tout un chacun doit consacrer à DIEU c’est aujourd’hui, pour montrer que demain n’est pas une garantie de vie et que le moment présent qu’on en jouit, on doit le consacrer à DIEU.
Le second sens du mot Sabbat, est lié au repos promis aux enfants de DIEU par Jésus-Christ ; le repos que l'Évangile procure à tous ceux qui le reçoivent dans leur cœur, Matthieu 11:29; Romains 5:1; surtout, il figurait ce repos entier et parfait, ce repos éternel des saints qui est réservé au peuple de Dieu, Hébreux 4:9.
Mike S. E. CHERISIEN (Stéph LeBéni)
Sources combinées
Rezo Kretyen Beni || RKB
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