Port-au-Prince, le 28 octobre 2020
Vers la modernisation et une prise en charge du secteur de transport en commun en Haïti, l'Institut National d’Observation d’Haïti (INOHA) appelle les forces vives du pays et les autorités à une prise de conscience.
L'Institut National d’Observation d’Haïti constate avec amertume l’état de délabrement et inhumain dans lequel le transport en commun se fait dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince et dans certaines grandes villes du pays. Le droit de circuler dans une ligne de transport en commun en toute dignité est un garant à tout être vivant. L'INOHA observe depuis quelques temps, le manque de garantie de ce droit au sein de la population haïtienne dans la zone métropolitaine et certaines grandes villes de province en particulier, où l'on vit une situation infrahumaine. L’irrespect des normes de conformités, la surpopulation dans les véhicules de transport en commun, l’absence de point fixe en termes de stationnement.
L'INOHA veut rappeler aussi, cette situation infrahumaine dans le transport en commun de voie terrestre, met les citoyens et citoyennes dans une situation conflictuelle perpétuelle, conflit passager-passager au moment de l'entrée dans les véhicules qui se fait sur un coup de brutalité (sauve qui peut) ; conflit entre passager et chauffeur, dans la question de fixation du prix du transport. L'INOHA, Organisme de promotion et de défense des droits fondamentaux de la personne humaine doit souligner aussi l’état critique des routes qui ne favorisent pas le trafic de transport en commun. Des routes qui ne cessent de démolir les voitures des chauffeurs, ce qui les permet de prétexter à ne pas respecter le parcours du transport. Les routes sont de véritables tombeaux à ciel ouvert. Mettez à cela, les sommes dont les chauffeurs sont obligés de verser à une catégorie de jeunes escrocs dans divers point de stationnement. Sans oublier la question d'embouteillages qui perdurent. Une situation vraiment chaotique, où les citoyens et citoyennes, passagers/ères sont les principales victimes. Une population qui est déjà dans le désarroi et qui s’appauvrie de jour en jour.
Face à cette condition critique, intolérable et inacceptable, L'INOHA lance un cri d’alarme à l’endroit des forces vives du pays, l’élite politique, l’élite économique et l’élite sociale à prendre leur responsabilité devant cette situation infrahumaine dont est l’objet la majorité de la population haïtienne. L'INOHA invite les autorités établies à une prise de conscience, tout en les rappelant que, diriger confère des obligations à l’égard des dirigés.
En sa qualité d’organisation responsable, L'INOHA recommande aux concernés de régulariser le trafic de transport en commun ; Rendre beaucoup plus opérationnel la direction de circulation routière en vue du maintien d’ordre dans le secteur ; Rendre opérationnel les feux de signalisations ; Réaménager certaines routes et en créer d’autres pour une circulation sans outrage. Mettre en place un département routier qui aura comme seule et unique responsabilité, la question routière (Fixation des prix, surveiller à l’entretien des véhicules et des routes, faciliter la résolution des conflits entre chauffeurs-chauffeurs, chauffeurs-passagers). Cet organe aura à penser sur le présent et l’avenir du transport en termes de prévention. L'INOHA conseille vivement aux syndicats du trafic de transport en commun et aux autorités de travailler sur un plan de transport en commun de politique publique.
Pour Coordination:
Gamanuel BRUTUS
Responsable Communication
Jean Daniel LAURORE
Directeur Exécutif
(509) 3745 12 24
Laurorejeandaniel8989@gmail.com
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